Les biais cognitifs qui influencent l’engagement des jeunes

Les biais cognitifs qui influencent l’engagement des jeunes

Les biais cognitifs qui influencent l’engagement des jeunes

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Jeudi 29 juin, nous avons eu l’opportunité de participer à la matinée de réflexion sur l'engagement des jeunes dans la solidarité internationale, coorganisée par Enabel, Quinoa, Louvain Coopération, Oxfam-Magasins du monde et Geomoun. Nous avons accueilli Pierre Vandenheede, consultant chez EcoRes, qui nous a expliqué les mécanismes psychologiques qui conduisent à l’engagement et les biais cognitifs qui peuvent l’influencer.

Les êtres humains ne sont pas toujours des êtres rationnels. La majorité de nos comportements ne sont pas en accord avec nos valeurs. En réalité, seulement 15 à 40% de nos actes sont strictement conformes à nos pensées. La fausse croyance que nos attitudes et nos comportements sont corrélés s’appelle l’illusion cartésienne. Celle-ci entraine un inconfort intellectuel, une incohérence que nous essayons de bricoler pour recréer du sens dans nos actions, via ce qu’on appelle les biais cognitifs, des distorsions dans le traitement cognitif qui agissent de manière inconsciente.

La compréhension des biais cognitifs est utile pour susciter le changement et l’engagement chez une personne. Par exemple, lorsque nous souhaitons instaurer un changement chez un individu, le biais de "l’aversion à la perte", selon lequel l’humain est prêt à tout pour ne pas perdre quelque chose, doit être pris en compte. Un deuxième biais est "l’optimisme irrationnel", qui pousse, par exemple, l’humain à sous-estimer les effets du changement climatique et à penser que les conséquences n’auront pas un effet direct sur sa vie. Un autre exemple est "la réactance", où nous cherchons à tout prix à conserver notre libre arbitre. Nous avons tendance à nous opposer aux ordres et aux messages coercifs afin de préserver notre liberté. C’est pourquoi proposer un changement à quelqu’un tout en lui disant "tu es libre de ne pas le faire" augmente de 20% le taux d’engagement.

En tant qu’ONG pratiquant de l’Education à la Citoyenneté Mondiale, ce dernier exemple démontre l’importance de comprendre les processus inconscients qui influencent les comportements des personnes que nous essayons de sensibiliser, afin de mettre en place des stratégies Il est donc crucial de comprendre ces biais et mettre des stratégies en place pour faciliter le changement.